La France, ses hommes, ses femmes ... et ses statistiques

Un panorama synthétique de la France dans le domaine économique, social et culturel.

L’Insee dresse un panorama synthétique de la France dans le domaine économique, social et culturel, notamment. Quelles sont les situations qui se sont améliorées au cours de ces dernières années ? Certaines se sont-elles dégradées ?

La France... Ses hommes, ses femmes, ses enfants, ses paysages...et le reste. En quelques pages, l'Insee dresse un inventaire précis de la France et de ses 66,3 millions d'habitants. Dans certains domaines, des améliorations sont palpables. Dans d'autres, la situation s'est dégradée. Voici, point par point, un état des lieux.

Quelles sont les améliorations ?

Population
L'espérance de vie atteignait 75,2 ans pour les hommes en 2000. En 2014, elle était passée à 79,2 ans. Celle des femmes a également progressé. Elle s'élevait à 82,8 ans en 2000 et à 85,4 ans en 2014.Les naissances progressent. Il y en avait 793 000 en 2000 et 820 000 en 2014.

Environnement
La France a réduit ses émissions de gaz à effet de serre en millions de tonnes d'équivalent CO2. Celles-ci sont passées de 557 à 490 millions entre 1990 et 2012.La production totale de déchets par habitant a reculé. Elle s'élevait à 7,1 tonnes en 2006. Elle atteignait 5,3 tonnes en 2012. Cette même année, 7,9 milliards de tonnes de déchets étaient recyclés, contre 3,7 milliards en 2000.En 2000, la France consacrait 28,35 milliards d'euros pour protéger l'environnement. En 2012, ces dépenses s'élevaient à 47,5 milliards d'euros.

Enseignement-recherche
La part des bacheliers dans une génération s'élevait à 43,5% en 1990 et à 73,7% en 2013.La dépense intérieure d'éducation s'élevait à 68 milliards d'euros en 1990. En 2013, elle atteignait 144,8 milliards d'euros.Les dépenses de recherche et de développement des entreprises ont explosé entre 2001 et 2012, passant de 20,7 à 30 milliards d'euros sur la période.

Economie - Finances
Les améliorations ne sont pas légion. La France accueillait 52,5 millions de touristes en 1990, 77,2 millions en 2000 et 84,7 millions en 2013. Les recettes liées au tourisme atteignaient 15,9 milliards d'euros en 1990, 35,7 en 2000 et 42,7 en 2013.

En revanche, dans certains domaines, la situation s'est dégradée.

C'est notamment le cas dans l'Environnement
Plus écologique, le transport fluvial ne décolle pas. Il régresse même ! Il représentait 2,6 % du transport de marchandises en 1990 et 2 % en 2000 et 2,3 % en 2013. Son développement fait pourtant partie des priorités de chacun des candidats aux élections présidentielles dans le domaine écologique...

Santé
La consommation de boissons alcoolisées, de tabac et de stupéfiants a progressé. Elle s'élevait à 3,3 milliards d'euros en 1990 et à 3,6 milliards d'euros en 2014.Le nombre de médecins généralistes pour 100 000 habitants recule. L'Insee en recensait 162 en 1990, comme en 2000, et 155 en 2014.

Enseignement-recherche
Le taux de scolarisation a reculé en 2000 et 2012. Il atteignait 96,5% à 16 ans en 2000 et 93,4 ans douze ans plus tard.

Emplois- revenus - salaires
Le nombre de chômeurs au sens du Bureau international du travail (BIT) s'élevait à 1,890 millions en 1990. En 2014, le chômage touchait 2,813 millions de personnes.Le taux de chômage des 15-24 ans atteignait 15,1% en 1990 et 23,2 % en 2013.Le taux de pauvreté progresse. Il atteignait 13,8 % de la population en 1990 et 13,9 % en 2012. Il avait reculé entre 1990 et 2000. Cette année-là, il s'élevait à 13,6 %.

Economie - Finances
Le déficit public a progressé entre 2000 et 2014. Il s'élevait à 1,3 % du PIB en 2000 et à 4 % en 2014.Le taux de couverture de la balance commerciale était de 96,3 % en 1990. Il s'est replié à 94 % en 2014.La construction de logements a nettement reculé. Si 207 000 logements individuels ont été mis en chantier en 1990, puis 247 000 en 2000, il n'y en avait que 157 000 en 2012. En 1990, le logement représentait 20,6 % de la consommation des ménages. Cette part s'élevait à 26,8 % en 2014.... Les ménages paient durement la pénurie de logements.Le poids des constructeurs automobiles français est en chute libre. En 1990, ils ont vendu 1,4 million de voitures en France, contre 994 000 en 2014.Le secteur électronique a souffert au cours de ces dernières années. La fabrication d'équipements électriques, électroniques et informatiques s'élevait à 110,3 milliards d'euros en 2000 et à 80,3 milliards d'euros en 2014.Que faut-il retenir de cette batterie de statistiques ? A moins d'un an et demi des prochaines élections présidentielles, pourrait-elle éclairer d'un jour nouveau la feuille de route de l'exécutif ? Peut-être. On peut s'attendre à ce que le gouvernement intensifie son action dans la lutte contre le chômage - François Hollande ne se représentera pas à sa propre succession si le nombre de chômeurs ne recule pas - et dans la protection de l'environnement. Paris organisera la prochaine conférence sur le climat en décembre. Des décisions devraient être prises et des mesures devraient être annoncées.