Pour lutter contre le réchauffement climatique, évitez les sandwichs
Quels sont les impacts environnementaux de la consommation de sandwichs ? Une étude anglaise dresse le bilan...
Sandwichs industriels et écologie ne font pas bon ménage. En Angleterre, une étude révèle les conséquences désastreuses de la consommation abusive de ces en-cas.
Une étude anglaise publiée jeudi 25 janvier vient de révéler l'impact insoupçonné des sandwichs sur l'environnement. Dans le royaume, 11,5 milliards de ces en-cas sont consommés chaque année, générant 9,5 millions de tonnes de CO2, soit la consommation annuelle de 8,6 millions de voitures. Un nombre qui fait frémir. En comparaison, la France n'en consommerait que 2,35 milliards par an, selon le site Planetoscope.
Des chercheurs de l'université de Manchester sont parvenus à ce résultat en s'appuyant sur 40 types de sandwichs - faits maison ou pré-emballés - et en prenant en compte la manière dont les ingrédients ont été produits et transportés outre-Manche.
Le breakfast sandwich, champion de l'empreinte carbone
Les plus néfastes pour l'environnement sont les sandwichs contenant des produits d'origine animale. Le porc sous toutes ses formes - bacon, saucisses, etc. - le fromage et les crevettes contribuent à augmenter l'empreinte carbone. La réduction de ces ingrédients améliorerait également la santé des consommateurs. Comme le révélait Libération, les Anglais sont de plus en plus nombreux à désirer manger plus sainement, consommer des produits passant par des circuits courts et lutter contre la malbouffe.
Le sandwich britannique le plus nuisible pour l'environnement reste le spécial petit-déj', ou très apprécié breakfast à base d’œufs, bacon et saucisses. Il génère 1.441 grammes de dioxyde de carbone, soit l'équivalent des émissions de CO2 produites par une voiture roulant environ 19 km. Le moins néfaste ? Le classique jambon-beurre préparé chez soi. Rien de plus simple à faire, en somme.
Réduire de moitié les émissions de CO2
Selon les chercheurs, en transformant leurs habitudes, les Anglais pourraient diminuer de moitié les émissions de CO2. Préparer soi-même ses sandwichs serait un moyen facile et radical de lutter contre l'émission de gaz à effet de serre. Changer les recettes vendues dans le commerce, les modes d'emballage et modifier les techniques d'élimination des déchets permettrait également d'agir de façon plus écolo.
D'après le professeure Adisa Azapagic, citée par l'université, "les sandwichs commerciaux sont soumis à des tests de durée de conservation rigoureux et sont normalement sans danger pour une consommation qui dépasserait la date de péremption indiquée sur l'étiquette." Allonger la date limite contribuerait ainsi à diminuer l'empreinte carbone et réduire les déchets de plus de 2000 tonnes par an.